Enfants de langue et Drogmans

Au Palais de France à Istanbul, Turquie

Commissaire Stéphane Yérasimos (†)et Frédérick Hitzel en mai 1995.

Les moyens financiers étaient très limités. L'astuce des artisans locaux et les expéditions trépidantes au Grand Bazar à la recherche de tel ou tel matériau, tissus, etc..., les salons de l'ancienne ambassade sont chacun les ingrédients d'un petit miracle. Les objets, documents, peintures ont fait l'essentiel de l'inspiration sobre mais délicate.
Et puis reste le souvenir de cette aventure rocambolesque que de monter une expo avec de purs chercheurs sans budget ; un voyage en soi que l'hospitalité de l'Ecole des études anatoliennes alors dirigé par Stéphane Yérasimos, une éducation que de se laisser guider dans les rues et alentours de la ville par Pierre Pinon, architecte-chercheur et historien de l'architecture, une rareté que de vivre dans un grand jardin sur la colline de Taksim au milieu de la Ville et de manger des écrevisses servies dans un panier par le consul général d'alors, son Excellence Jean-Michel Casa, qui mettait tout en oeuvre pour que l'équipe soit rassasiée avec délectation...
Vivre à la porte de l'Orient dans le même cadre, les mêmes lieux que ces jeunes enfants envoyés de France, à pied à travers l'Europe, dès leur jeune âge pour servir à leur maturité et fin d'apprentissage de traducteurs, ambassadeurs, monnaie d'échange parfois.

Un goût de l'immersion dans le sujet qui nous suit depuis.

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